La Bart Consulting à Casa

On dit souvent de Casablanca qu'elle a servi de laboratoire d'architecture.

En effet dans les années 1930, pour faire face à l'explosion immobilière et à la pénurie de logements qui affecte la cité portuaire (en 20 ans, la ville devra absorber un tiers de la population urbaine du pays ! C'est d'ailleurs à Casablanca qu'a été inventé le terme "bidonville"), de nombreux architectes sont venus tester leurs constructions avant de les transposer en Europe ou aux Etats-Unis...

Encore faut-il aimer le style art déco de l'époque !

Jusque là, ma seule référence à moi, c'était la chapelle de Ronchamp de Le Corbusier...

Il y a un endroit que j'aime particulièrement : c'est la grande poste de Casablanca.

On la croirait tout droit sortie d'un décor de cinéma !

Ce jour là, elle n'était pas ouverte au public (pour cause de journées du patrimoine), sinon il faut, bien entendu, imaginer que le hall est noir de monde. Quand on pénètre en ce lieu, on a l'impression que le temps s'est arrêté et pourtant la magnifique horloge en fer forgé (au centre) fonctionne bien !

Ce jour là, il y avait foule au village !

En cette période d'Aid, les familles profitent du retour au bled d'un maximum de personnes pour célébrer les mariages.

Comme dans de nombreux pays, tout est ritualisé (il faudra d'ailleurs que je me documente parce que je n' en ai pas forcément compris toutes les coutumes).

A la tombée de la nuit, tout le monde se réunit pour chanter, "youyouter", bref, faire beaucoup de bruit dans les ruelles et partager le bonheur de la famille.

C'est très sympathique !

Nous nous sommes pris au jeu. Difficile de refuser en même temps !

En plus, les filles avaient déjà passé une bonne partie de l'après-midi avec les enfants... 

Les tenues des femmes étaient magnifiques !

Une fois encore, ces sourires sont gravés à jamais dans nos têtes ! 

Tel est le thème du salon d'El Jadida où nous nous sommes rendus le week-end dernier.

Il est entrain d'acquérir une grande renommée grâce à une organisation bien ficelée qui n'a rien à envier aux plus grands du genre. 28 pays étaient représentés. Près de 250000 visiteurs s'y sont pressés et ont pu déambuler dans les allées des villages (tantôt village d'éleveurs, tantôt village des régions ou de l'artisanat...) faisant la part belle à l'animal et à la culture qui lui est associée plus qu'à son intérêt commercial. Fort appréciable !

                        Jean-Marc admiratif                                                                         Matthieu rêveur

Tout au long de ces 4 journées étaient programmés des expositions, des conférences, des concours (notamment de saut d'obstacles), des championnats de la race barbe et arabe-barbe, des spectacles équestres avec en prime la mise en valeur d'un art équestre traditionnel, la "tbourida" (encore appelée fantasia).

Chaque région du Maroc (une vingtaine environ) présente une équipe, haute en couleurs, de 15 cavaliers dont le Mokadem (leader) rythme l'assaut.  

Les équipes sont jugées sur l'alignement des chevaux au galop, la coordination des mouvements et la synchronisation des tirs au fusil avant un arrêt franc et net pour le salut à la tribune officielle !

C'est parti ! 

 L'alignement

Le tir (en l'air ou à terre)

  Le mokadem ( costume différent, au centre)

A chaque départ, le public retient son souffle, finit par se lever et crie.

La ferveur est au rendez-vous, le bruit aussi !!!

Loin d'être des spécialistes, nous avons été très heureux de partager ces moments (maintenant souvenirs) avec des aficionados, n'est-ce pas les bressans ?

Essaouira est réputée pour son ébénisterie et sa marqueterie.

Ses artisans travaillent le bois de thuya (en général la racine), un conifère abondant dans la région (surtout au nord de la ville). Et ils l'incrustent d'ébène (= couleur noire), de noyer, de citronnier (= couleur jaune) ou de nacre des coquillages (= couleur argentée).

Une visite au musée nous a permis de mieux comprendre la technique, ses spécificités d'origine et d'apprécier la finesse du travail réalisé ! Rien de tel pour savoir détecter le faux du vrai (enfin essayer) et ne pas se faire refourguer du chinois pour du marocain dans les boutiques...

Un exemple d'utilisation avec ce "oud" : instrument traditionnel

La vue grossie permet d'avoir une idée du nombre de pièces assemblées et de leur taille minuscule !

Très doux au toucher, le thuya a aussi la particularité de conserver longtemps son parfum délicat. Je le confirme puisque nous nous sommes laissés tenter par une sellette et divers petits objets que nous avons ramenés à Casablanca et qui embaûment le salon.

En plus, la maison qui héberge le musée est plutôt chouette ce qui ne gâche pas le plaisir !

Le week-end dernier, une copine avait organisé chez elle une vente de tapis tissés ou noués à la main par une coopérative de femmes du sud du Maroc. 300 tapis exposés dans son jardin, rien que ça !

Mais au final, un superbe patchwork.

Dans la maison berbère ou sous la tente, le tapis  joue un rôle fonctionnel autant qu’esthétique. On s’y assoit, on y dort. Il protège du froid les populations de l’Atlas. Les techniques de tissage (type de nœud, franges, lisière, dimensions), les motifs et les couleurs définissent le lieu d’origine d’un tapis, voire la tribu à laquelle appartient la tisseuse. Certains symboles (représentant par exemple l'univers féminin) peuvent se glisser dans un décor. Malheureusement, cette personnalisation a tendance à se banaliser pour répondre à la demande du client.

Alors, hormis le fait qu'ils étaient tous très beaux (le choix fut fort long et difficile !), nous sommes repartis avec le sentiment de les avoir un peu encouragées ! Voici en avant-première notre dernière acquisition.